12 mai 2017
C’est une belle journée aujourd’hui. À l’extérieur de la fenêtre, soufflait tout doucement une légère brise. Dans la cour, les feuilles des arbres dansaient gaiement dans la brise pour exprimer leur joie…
Cependant, j’étais toujours malheureuse lorsque je voyais ces feuilles danser. Pendant un certain temps, je me sentais souvent vide et agitée pour des raisons inconnues. À la maison, lorsque mon époux et mon fils m’irritaient par leurs propos, je perdais mon sang-froid ; lorsque mon époux traînait toute la journée, j’allais jusqu’au point de le détester et de le mépriser. Toutefois, il m’est venu à l’esprit la parole suivante : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable » (Éphésiens 4:26–27). Par conséquent, j’ai essayé d’être tolérante et patiente avec eux. Cependant, malgré toute ma bonne volonté, je me suis toujours retrouvée dans l’incapacité de dominer les péchés, vivant ainsi dans un état constant de les commettre le jour et de les confesser la nuit. Parfois, j’avais même trop honte d’aller à la rencontre du Seigneur.
Pire encore, ces derniers temps, chaque fois que je me rendais à l’église, dès que le pasteur commençait à prêcher, mes paupières s’appesantissaient progressivement et je m’en dormais. Bien que je faisais parfois de mon mieux pour rester éveillée, je me sentais toujours somnolente. N’aurait-il pas fallu appeler le Seigneur à l’aide ? Et les dernières fois j’en avais marre des assemblées de l’église. Je savais que ce n’était pas juste, mais je ne pouvais pas contrôler cette pensée.
J’ai toujours pensé : comment ai-je pu sombrer dans un pareil état ? Au début, lorsque je croyais au Seigneur, les frères et sœurs dans notre église étaient fervents ; j’étais également remplie de foi, me sentant spirituellement forte. À plusieurs reprises, lorsque j’étais réprimandée et persécutée par mon époux, je me sentais spirituellement faible et, à ce moment, ma sœur ainée qui m’a conduite à la foi en le Seigneur venait à ma rescousse. Nous nous assîmes au pied d’un grand arbre dans la cour. Lorsqu’elle parlait de la manière dont le Seigneur fut flagellé, humilié et crucifié sur la croix, j’étais profondément émue par l’amour de Dieu pour l’humanité et je sentais qu’il n’y avait pas assez de mots pour décrire Son amour profond. Au cours de la discussion, mon chagrin et mon amertume se dissipèrent sans que je m’en fusse aperçu. Par ailleurs, une force inébranlable agitait en moi, me donnant la foi de traverser un chemin parsemé de pierres à la suite du Seigneur. Lorsque ma famille rencontrait des difficultés, j’appelais le Seigneur et Il me venait en aide à travers d’autres personnes ; quand je désobéissais ou m’éloignais du Seigneur, Il me traitait et me disciplinait à travers mon époux ou autre chose ; à maintes reprises, lorsque je voulais faire des affaires pour gagner de l’argent et ne voulais pas assister aux assemblées de l’église, mon époux me le reprochait et me critiquait. Les choses ne se sont pas du tout bien passées pour moi. Finalement, je ne pouvais pas m’empêcher d’assister aux assemblées. … À ce moment, j’étais fermement convaincue que Dieu est à la fois un père sévère et une mère pleine d’amour, et qu’Il est à la fois aux Cieux, chez moi et encore plus dans mon cœur.
Cependant, sans m’en rendre compte, j’ai commencé à avoir une sensation grandissante de ténèbres dans mon cœur. Au pire, je ne pouvais rien voir clairement, comme si je me trouvais dans un désert noir et sans fin où je me sentais déboussolée et perdue. Le plus souvent, je sombrais dans la douleur et les soucis indescriptibles. Peu importe comment je priais, le Seigneur semblait plutôt être très loin de moi et je ne sentais pas du tout Sa présence. Alors, j’ai pensé au Psaume 63 et j’ai commencé à chanter : « O Dieu ! Tu es mon Dieu, je Te cherche ; mon âme a soif de Toi, mon corps soupire après Toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau… » et mes larmes jaillirent. Je criai dans mon cœur encore et encore : « Seigneur ! M’as-Tu vraiment abandonnée ? Où es-Tu ? Où… »
Journée ensoleillée du 16 mai 2017
Après m’être réveillée ce matin-là, j’étais conscient que je devais me lever pour lire la Bible, mais je ne voulais pas bouger. Je suis restée allongée là, regardant le plafond et essayant de trouver la cause de l’état dans lequel je me trouvais : il y a plusieurs activités dans notre église maintenant. Un diner commun est partagé après chaque assemblée ; l’église organise différentes sortes d’activités durant les périodes festives ; nous participons parfois aux activités de plein air et partons en voyage. L’église invite même des pasteurs d’autres églises pour nous faire des sermons. Toutefois, nous sommes assoiffés en esprit et n’avons pas fait beaucoup de progrès dans notre vie spirituelle. Les croyants continuent de suivre les tendances du monde ; les discordes sur fond de jalousie, les batailles pour la célébrité et le gain se produisent trop souvent. Tout le monde pèche pendant la journée et se confesse la nuit, incapable de sortir de cet état. Quelle est réellement la cause d’une telle situation ? J’ai posé cette question à plusieurs frères et sœurs, mais ils n’ont pas pu me fournir une explication claire et certains l’ignoraient d’ailleurs. Je ne sais pas comment arpenter mon futur sentier. Tandis que je réfléchissais, je me suis sentie comme un enfant abandonné par sa mère. Les larmes coulaient sur mes joues. J’ai demandé dans mon cœur à Dieu de m’aider à m’en sortir.
Après le petit déjeuner, la sœur Wu, membre de notre église, vint m’inviter à assister à une assemblée dans une autre église. Je me suis dit : « Faible comme je suis, je devais assister aux assemblées. Je suis allée à l’église avec elle. Lorsque nous sommes entrées dans la salle, leur assemblée avait déjà débuté. Le pasteur dit : « Voyons voir : pourquoi le temple du judaïsme est-il délaissé ? Il y a deux raisons à cela. D’une part, les principaux prêtres, les scribes et pharisiens du judaïsme s’opposaient à Dieu et étaient Son ennemi. En apparence, ils servaient l’Éternel Dieu ; en fait, ils s’opposaient aux lois et aux commandements de Dieu. À titre d’exemple, ils tuèrent des prophètes et dévorèrent les maisons des veuves. Ils s’occupaient uniquement des traditions religieuses. Étant donné qu’ils commettaient ces abominations sous la bannière du service de Dieu, ils étaient détestés et rejetés par Dieu. En outre, le Saint-Esprit avait cessé depuis longtemps d’intervenir dans le temple. Ce dernier tomba donc dans la désolation et devint le repère des brigands où le bétail, les moutons et colombes étaient vendus. D’autre part, c’est parce que l’œuvre de Dieu avait évolué sur la base de celle de l’Éternel Dieu – le Seigneur Jésus incarné qui avait accompli l’œuvre rédemptrice à l’extérieur du temple. En revanche, le monde religieux s’est appesanti fermement sur la loi, il n’a pas cherché ou n’a pas suivi l’œuvre nouvelle de Dieu. Par conséquent, ils ont perdu l’œuvre du Saint-Esprit. En outre, lorsque l’œuvre du Seigneur Jésus leur fut annoncée, aucun des chefs religieux n’accepta ou ne s’inclina devant elle. Au contraire, ils condamnèrent le Seigneur Jésus et Lui résistèrent frénétiquement. Ils sont devenus ceux qui résistèrent à Dieu. Cela s’est passé en accomplissement des prophéties dans la Bible : « Et moi, je vous ai refusé la pluie, Lorsqu’il y avait encore trois mois jusqu’à la moisson ; J’ai fait pleuvoir sur une ville, Et je n’ai pas fait pleuvoir sur une autre ville ; Un champ a reçu la pluie, Et un autre qui ne l’a pas reçue s’est desséché. Deux, trois villes sont allées vers une autre pour boire de l’eau, Et elles n’ont point apaisé leur soif. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel » (Amos 4:7-8). « Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, Où j’enverrai la famine dans le pays, Non pas la disette du pain et la soif de l’eau, Mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Éternel » (Amos 8:11). De ces versets, nous pouvons observer que « J’ai fait pleuvoir sur une ville » signifie que le Saint-Esprit œuvre dans l’église où le Dieu incarné apparait pour accomplir Son œuvre. « Je n’ai pas fait pleuvoir sur une autre ville » signifie que si une église n’obéit pas aux commandements de Dieu, voire refuse, résiste et condamne l’apparition et l’œuvre de Dieu incarné, l’œuvre du Saint-Esprit ne se manifestera pas dans cette église. Sans l’œuvre du Saint-Esprit, les croyants seront assoiffés et affamés en esprit et n’auront pas de clairvoyance… ». J’étais étonné lorsque j’entendis ces paroles : ne suis-je pas une aveugle assombrie et assoiffée dans le cœur et incapable d’être clairvoyante ? Plus j’écoutais son sermon, plus je sentais que je n’avais pas l’œuvre du Saint-Esprit. Je sentais même qu’il n’y avait pas l’œuvre du Saint-Esprit dans notre église. En apparence, l’église est prospère et les frères et sœurs assistent aux assemblées et servent le Seigneur. Mais en réalité, ils accomplissent juste des formalités ou suivent des procédures. Ils mettent en pratique la parole de Dieu selon leur propre entendement. Ceux qui désirent ardemment des plaisirs charnels restent les mêmes et les cupides restent également les mêmes. Le Seigneur œuvrerait-il dans d’autres églises et non dans la nôtre ? Notre église est-elle la même que le temple sale à la fin de l’ère de la Loi ? Je n’ai pas osé pousser davantage la réflexion.
Le pasteur poursuivit : « Dieu permet à la famine d’atteindre le temple et Son intention est de forcer ceux qui croient sincèrement en Lui et aiment la vérité à chercher les traces de Son œuvre et de Son apparition. Tout comme lorsque la famille de Jacob a connu la famine, tous se sont dirigés vers Joseph en quête de nourriture. Une fois que nous trouvons le vrai chemin, nous pouvons jouir de la fourniture en eau de vie, restaurer notre foi et notre amour originels… » À l’écoute de sa communication, j’étais persuadée que notre église avait déjà perdu l’œuvre du Saint-Esprit. J’ai soudainement senti que le sermon de ce jour était très différent. Je n’avais jamais entendu pareil sermon auparavant et il m’a beaucoup inspiré. Je pensais que le sermon du pasteur était vraiment bien. Aussi ai-je dit à la sœur Wu à la fin de l’assemblée que j’y retournerai.
Traduction par Eugène NTOH
Source: L’Évangile de Dieu
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